Synopsis
An Iranian adrift in Paris, Kaveh is looking for love but always runs into the language barrier. Hoping to meet a girl, he posts an ad on Coachsurfing to host tourists in his apartment. The next day, Judith, an Austrian, knocks on his door. Their chemistry is instantaneous. Kaveh immediately falls under her spell. But as Kaveh prepares to seduce her, Peter, Judith's boyfriend, arrives.
Casting
Darius Kehtari
Elodie Navarre Florian Westerhoff Babak Akbari Farahani Aude Pépin Zineb Triki |
Kaveh
Judith Peter Babak Fille cinéma Tabatha |
Intentions
Deux fenêtres est une comédie romantique, aux allures de Vaudeville, sur le langage amoureux. Les personnages ont du mal à se parler, à se comprendre, à admettre leurs sentiments. Leurs différences culturelles et linguistiques sont autant de ressorts humoristiques qui provoquent incompréhensions et quiproquos. Kaveh, personnage en quête d’un idéal amoureux, pense avoir du mal à trouver l’amour car il parle mal français. Mais lorsqu’il rencontre Judith, leur communication passe plus par le corps (les gestes, les regards, les sourires…) que par les mots et entre eux deux un lien se noue aussitôt. Judith parle allemand avec Peter mais ils ne se comprennent plus. Ils partagent la même langue mais n’ont plus le même langage. Babak traduit de travers ses conversations avec Tabatha car il ne veut pas discuter de sa vie de couple devant Kaveh.
Deux fenêtres a beau être une comédie, son fond est mélancolique. La relation qu’entretient Judith avec Peter est une routine teintée d’affection. Quant à Babak, s’il tient Kaveh à distance c’est qu’il refuse de s’avouer que son couple bat de l’aile. Les deux couples fuient l’évidence : Babak par le mensonge, Peter par le déni. Nous avons voulu poser sur les personnages un regard tendre mais désabusé. Dans Deux fenêtres la mise en scène est constituée de plans fixes très composés. Les personnages entrent et sortent du cadre au gré de leurs émotions. La caméra ne les suit pas. La mise en scène résonne avec la théâtralité du texte : la caméra observe, les comédiens amènent la vie au cadre. Nous nous sommes inspirés de L’art d’aimer d’Emmanuel Mouret pour diriger les comédiens. La sobriété de la mise en scène (des plans fixes très peu découpés) devait aussi se retrouver dans le jeu que nous avons souhaité minimal, en nuance, pour permettre au sous-texte de ressortir. Les scènes sont d’ailleurs pensées comme des tableaux. Des tableaux dans lesquels le regard du spectateur irait chercher les détails de jeu et de mise en scène. Des tableaux aux temporalités et aux espaces délibérément flous pour faire écho à la valse des émotions que traversent des personnages qui sont en perte de repères… et qui au final se perdent. En proposant notre manière d’envisager le couple, ses soubresauts, ses élans et ses doutes nous avons voulu réaliser une comédie amère et touchante à la fois. Nicolas Ducray et Diako Yazdani |